La formation aux facteurs humains (CRM ou Crew Resource Management en anglais) est un ensemble de procédures de formation de l'équipage d’un avion dans des environnements sensibles où l'erreur humaine peut entraîner des conséquences.  

Le CRM est utilisé essentiellement pour améliorer la sécurité aérienne. Il se concentre sur la communication, la relation interpersonnelle, le leadership et la prise de décision dans le poste de pilotage d'un avion de ligne. Il constitue un outil, une façon d’être, une éthique en quelque sorte qui permet de créer une synergie au sein de l’équipage, à condition de suivre quelques règles élémentaires. Le but est en effet d’utiliser les ressources humaines à disposition de manière la plus efficace, en communiquant de façon précise et en appliquant des procédures, afin d’assurer la sécurité du vol. 

Son pionnier, David Beaty, était un ancien pilote de la Royal Air Force devenu pilote pour la compagnie aérienne BOAC. Son livre fondateur « The Human Factor in Aircraft Accidents » a été ppublié à la fin des années soixante. Malgré l'apparition de nombreux outils électroniques depuis lors, de nombreux principes qu'il a développés continuent efficaces de nos jours. L’étude de plusieurs dizaines de catastrophes aériennes des années 1970 a révélé la part importante de l’élément humain parmi les facteurs responsables des accidents. Les erreurs humaines les plus fréquentes étaient dues à la communication, à la prise de décisions et au leadership.

La gestion des ressources de l'équipage a officiellement commencé avec une recommandation du conseil national de la sécurité des transports (NTSB) formulée lors de son enquête sur l'accident du vol United Airlines 173 en 1978. Il s'agissait d'un équipage d'un Douglas DC-8 à court de carburant au-dessus de Portland (Oregon), alors qu'il était en train de tenter de résoudre un problème avec le train d'atterrissage. 

Le terme « gestion des ressources du cockpit », aujourd'hui appelé « gestion des ressources de l'équipage », a été inventé en 1979 par le psychologue de la NASA John Lauber qui avait étudié les processus de communication dans les cockpits pendant plusieurs années. Tout en conservant une hiérarchie de commandement, le concept visait à favoriser une culture du cockpit moins autoritaire, où les copilotes étaient encouragés à interroger les commandants s'ils les observaient commettre des erreurs.

La gestion des ressources de l'équipage est née de l'accident de l'aéroport de Tenerife en 1977, où deux Boeing 747 sont entrés en collision sur la même piste, tuant 583 personnes. Quelques semaines plus tard, la NASA a organisé un atelier sur le sujet, approuvant cette formation innovante. United Airlines a été la première compagnie aérienne à fournir une formation CRM à ses équipages en 1981. Dans les années 1990, elle était devenue une norme mondiale.

Le principal objectif du CRM est d'améliorer la conscience de la situation et de soi-même, le leadership, l'assertivité, la prise de décision, la flexibilité, l'adaptabilité, l'analyse des événements et des missions et la communication.

Le CRM vise plus particulièrement à favoriser un environnement où l'autorité peut être remise en question avec respect. Il reconnaît qu'une différence entre la réalité et les expectatives est souvent le premier signe d'une erreur. Dans de nombreuses organisations, surtout les plus traditionnelles, il peut s'agir d'un sujet délicat. Ainsi les techniques de communication appropriées doivent être enseignées aux superviseurs et à leurs subordonnés, afin que les superviseurs comprennent que la remise en question de l'autorité n’est pas une menace et les subordonnés comprennent la bonne façon de remettre en question des ordres. 

1 à 2 journées

La formation CRM se nourrit de l’actualité de l’Exploitant (et des autres) en intégrant la sécurité des vols, le SMS et l’évaluation interne du CRM (de manière désidentifiée).

Elle met l’emphase sur les particularités liées aux automatismes, le monitoring, la résilience, l’effet de surprise, les différences culturelles, la culture sécurité de l’Exploitant, en particulier en faisant appel à des études de cas (internes ou externes).